Chroniques littéraires



Confessions d'un cassé
, Pierre Lefebvre :
Des réflexions intéressantes sur la pauvreté, le travail, la place de l’argent dans notre société... par un « cassé » qui a toujours ramé à contre-courant parce que pour lui, la vie qu’on a a vivre ne mérite pas d’être aliénée au travail et à l’argent.


En juin, la bibliothèque avait fait une table de livres autochtones. C’est comme ça que je suis tombée sur ce livre de Tanya Talaga, Renouer avec la terre et tout ce qui nous unit. Malgré son titre qui sonne spirituel, le contenu est au contraire très concret car il parle des discriminations et des luttes pour les droits civiques des autochtones du Canada, des États-Unis, mais aussi du Brésil, de la Norvège et de l’Australie. Une lecture importante.



Originaire de Martinique, arrivée à Marseille dans les années 50, Françoise Ega se fait embaucher comme bonne chez des "dames" et dénonce l'exploitation que subissent ses soeurs. Avec la délicatesse d'une Gabrielle Roy, sans misérabilisme mais avec une infinie tendresse, François Ega dresse le portrait des petites gens, et dénonce les injustices : petite vieille oubliée par ses enfants, prostituées exploitées par une tenancière antillaise, clandestin arrivé à Marseille plein d'espoir... Sans compromis mais aussi pleine d'humour, Françoise Ega raconte aussi l'écriture de son livre, au milieu de ses enfants qui jouent et dresse un portrait de la maternité pour une fois positif. Ses cahiers se noircissent et elle se met à rêver de pouvoir un jour publier... Un petit bijou trouvé à la bibliothèque.


Quel excellent bouquin dont je fais traîner la lecture pour le savourer. Zweig y rappelle
l’importance de l’écrivain dans un monde chaotique. Il raconte l’Autriche de
l’avant-guerre et comment il a vu le monde s’effondrer.







                        Un roman graphique mis en avant sur le présentoir de la bibliothèque. La couverture m’attire
mais le sujet n’étant pas joyeux, j’ai attendu avant de m’y mettre. Ça se lit très bien, belle
description de l’univers du secondaire et de l’adolescence et de la libération de la parole.
L'importance de l'art dans la quête d'identité m'a rappelé le beau roman graphique Opératique de Kyo Maclear, aux éditions La Pastèque.


Une biographie qui se lit comme un roman. Une amie m'avait passé ce bouquin et je l'ai commencé quand l'été arrivait. Comme le poisson ne mordait pas, je l'ai lu en chaloupe pendant que mon chum essayait de prendre quelque chose, puis dans les champs l'été quand j'ai fait ma saison de maraîchage. Marie-Antoinette était avec moi partout et me rappelait l'histoire mon pays et la chance d'être une femme du XXIe siècle quand elle s'est fait imposer sa prison dorée. Si Zweig, avec son style bien à lui et sa belle sensibilité, compatit avec Marie-Antoinette, il montre néanmoins les injustices de la monarchie.
Belle lecture!


J’ai découvert Antoine Charbonneau-Demers par Chloé, LA libraire d'Alma, qui parlait de son infolettre littéraire sur sa page et son roman Baby boy m’a enchantée : un magnifique roman d’initiation, qui fesse pour sa dénonciation de l’homophobie.
Auteur à suivre.




Conseillé par ma mère, un très beau livre, l'auteur retourne dans son enfance avec délicatesse, où se mêlent la douceur de la vie du sud et l'horreur de vivre dans une famille toxique.










« Tu savais que Barack Obama est bordélique? » Voilà comment ma mère m’a convaincue - moi qui a un problème avec le rangement et a la prétention de faire de la politique - de ma lancer dans cette passionnante biographie, où Michelle Obama relate son parcours et celui de son mari, tout en faisant une fine analyse sociologique des États-Unis. Savoureux!



Gros coup de cœur pour ce livre, un essai ou plutôt un plaidoyer, qui se lit très bien. Claire Noël
part de sa condition de femme âgée et propose diverses solutions, urbanisme, santé, politique,
pour changer les choses.





Avez-vous lu Querelle de Roberval? Toute une expérience de lecture, trash mais un grand style,
où se mêle roman gai et dénonciation sociale.








Trouvé par hasard dans les nouveautés de la bibliothèque, La femme intérieure d'Helen Philips est un livre très singulier qui décrit les difficultés de la maternité quand les enfants sont petits - que tu jongles entre l'allaitement, les seins qui gonflent quand tu travailles et les enfants qui t'assaillent quand tu es à la maison - et qui part dans une ambiance à la David Lynch. Fascinant. Parmi les romans que j'aurais eu envie de lire, pouvoir dire les difficultés de la maternité sans pathos, en voici un.







Mes dernières trouvailles en bd : Raina Tegelmeier, Cece Bell : El Deafo.


Beaucoup aimé Charly 9, bd sur la St-Barthélémy, sanglant mais fort.
Ci-dessous quelques-unes de mes bandes dessinées favorites, dont plusieurs m'ont été conseillées par notre super librairie BD : Samuel de la librairie Bulle au Mans (France).

J'ai achetées celles-ci dans les cégeps où j'ai travaillé et elles ont cartonné:
Blacksad de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido: l'incontournable série noire avec le chat détective aux merveilleux dessins cartoonesques
King de Ho Che Anderson : la biographie de Martin Luther King
Magasin général de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp : bd écrite à 4 mains avec ce Québec rural qui plaît beaucoup aux Français mais que les Québécois ne désavouent pas
L'Éternaute de  Hector German Oesterheld et Francisco Solano Lopez : comic (genre bds de cow-boys ou de super héros des années 60) au scénario fascinant et angoissant
V pour Vendetta d'Alan Moore : le vengeur masqué dont le masque a été popularisé par les Anonymous et beaucoup vu dans les manifs
Persépolis : la merveilleuse Marjane Satrapi nous parle de son pays avec humour et poésie, excellente auto-fiction pas nombriliste et platte comme beaucoup

Lu aussi toutes les bds de Zviane dont j'avais beaucoup apprécié les dessins dans Partie de pêche, bd où une dizaine d'auteurs québécois racontaient leur partie de pêche
Lu aussi Les Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle dont j’entendais parler depuis longtemps. Rien de transcendant selon moi, de la bd reportage sans surprises...
J'avais beaucoup aimé la bd Ibiscus de Rabaté : personnage russe d'après Alexis Tolstoï
Peter Pan de Loisel me rend triste et nostalgique mais j'y retournerai volontiers
Lupus de Peeters m'avait emballée aussi : dessin simple, scénario un peu sf mais surtout de l'émotion dans le genre auto-fiction pour lequel Le combat ordinaire de Larcenet m'avait moins séduite, tant tout le monde m'en parle. c'est surtout parce que tout le monde m'en parle que j'aime moins mais j'avoue que comme dans Paul de Rabagliati, Larcenet a le dont de raconter des tranches de vie qui nous parlent.
Voilà si vous manquez d'idées de bds à lire, voici quelques idées. Je vous reviens avec plus de séries car je sais que c'est ce que veulent les dévoreurs. Pas d'images cette fois mais allez voir vous même!

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