mercredi 10 avril 2013

Middlesex de Jeffrey Eugenides

Il en est de la littérature comme de l'amour : une fois qu'on a trouvé le bon roman, on ne regrette pas d'avoir fait la difficile avant.

Je viens de lire Middlesex de Jeffrey Eugenides. Et c'est vraiment bon. Décidément me direz-vous, faut être une sacrée critique pour faire ce genre de remarque. Mais rassurez-vous, je vais essayer de développer un peu.

Middlesex est d'abord une grande saga familiale qui nous mène de la Grèce des années 1930 aux États-Unis jusque dans les années 80.
Une histoire rythmée, un narrateur malin comme pas deux qui joue avec nous, ménageant régulièrement des petits suspens. Et comme dans tous les bons romans, on jurerait que le narrateur est bien l'auteur (et qu'importe si on m'a répété le contraire pendant 4 années de fac de lettres!!) et que tout ce qu'il nous dit est vrai, même si on voit bien qu'il nous ballade allégrement.
Et puis Middlesex, c'est aussi un manifeste pour une société où le genre n'importerait plus et non un plaidoyer pour les intersexués. le narrateur se défend d'avoir jamais milité pour les intersexués. Et on comprend que son discours va au-delà de ça. Moi qui avait lu quelques ouvrages sur la notion de genre, ce roman l'a me l'a expliqué bien mieux qu'un essai. Comme tout bon roman sait le faire.
Mais qu'importe la thématique : Middlesex c'est surtout un excellent roman qui se déroule d'une traite et pour lequel j'ai aimé et souhaité les retards de bus, les salles d'attente, les périodes creuses et tout ce qui pouvait me permettre de rejoindre Lefty et Desdemona.
Prix Pullitzer.

1 commentaire:

  1. Vendu! Je veux le lire! :)Juste comme je me disais que j'aurais bien besoin de suggestions de lecture!

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